Non. Que de puissance dans ces trois petites lettres ! Pour certaines femmes que j’accompagne, les prononcer est problématique, voire impossible. Décliner une proposition génère chez elles des émotions trop négatives. Pourtant, apprendre à dire non avec justesse, c’est se respecter soi, ses besoins et ses valeurs : trois indispensables pour une vie plus heureuse. Alors, voici 8 conseils pour vous aider à exprimer vos refus sans culpabiliser et en toute bienveillance.
1. Accueillir les peurs que génère un non
Vous êtes sollicitée à longueur de journée. Vos enfants, vos proches, vos clients, votre patron… tous ont toujours quelque chose à vous demander. Les accompagner à leur cours de judo, participer à une réunion de famille, prendre en charge une nouvelle mission ou assister à une réunion, vous devez sans arrêt répondre aux requêtes qui vous sont faites.
Parfois, vous aimeriez décliner certaines de ces propositions, mais la simple idée de dire non génère en vous des pensées incontrôlables :
- Qu’est-ce qu’on va penser de moi ?
- Vais-je être rejetée ?
- Va-t-on moins m’aimer ?
Ces questions nourrissent des émotions désagréables comme la peur du conflit, la peur du rejet ou la peur de décevoir l’autre. Et ce sont ces émotions qui rendent si difficile le fait d’exprimer son refus.
Les neurosciences expliquent très bien comment fonctionne notre cerveau face à ces peurs. Elles montrent que notre système éducatif et notre système social nous ont conditionnés à contenir ces émotions. Même à contrecœur, il est plus donc confortable d’accepter une proposition que de la refuser.
Pourtant, cela va à l’encontre de votre bonheur. Alors, pour apprendre à dire non avec justesse, le premier pas est d’accueillir ces émotions désagréables. Prenez conscience qu’elles se jouent uniquement dans votre tête et dans votre corps. Personne d’autre ne les voit. Vous êtes la seule actrice de tout cela. Vous avez donc le pouvoir d’agir sur vos pensées et de calmer vos émotions.
2. Reconnaître les bénéfices d’apprendre à dire non avec justesse
Maintenant que vous avez compris que les peurs générées par l’idée de formuler un refus sont infondées, attardez-vous sur les bienfaits de dire non. Oser refuser une proposition qui ne vous convient pas, c’est apprendre à vous respecter vous-même, vos besoins et vos valeurs.
Alors, la prochaine fois qu’on vous demandera un service ou une faveur, plutôt que de vous effacer devant vos peurs, demandez-vous :
- Cette proposition répond-elle à un de mes besoins ?
- Est-ce que l’accepter est bon pour moi ?
- Cela va-t-il me rapprocher de ma mission d’âme ?
Si ce n’est pas le cas, je vous invite à décliner l’offre sans vous sentir coupable. Car l’autre bénéfice à vous respecter, c’est d’apprendre à vous aimer vous-même. Accepter quelque chose uniquement pour faire plaisir à l’autre peut vous sembler vertueux. Mais refuser est encore plus puissant. Vous serez plus proche de votre vérité, plus alignée avec qui vous êtes. Vous allez gagner en confiance et pouvoir vous affirmer de plus en plus facilement. Les autres vous respecteront pour cela. Apprendre à dire non avec justesse, c’est grandir dans son chemin d’âme et se remplir d’amour. Et quand on est remplie d’amour, on peut en donner encore plus aux autres.
3. Commencer par de petits non
Pour apprendre à dire non avec justesse, je vous conseille de vous entrainer. Et le plus facile, c’est de commencer par de petits non sans conséquence.
Par exemple, refusez le café offert par une amie (si vous n’en avez pas envie, évidemment !). Ne vous forcez pas à le boire uniquement sous prétexte qu’elle pourrait s’imaginer que vous ne voulez pas passer du temps avec elle ! Stoppez vos pensées parasites et dites juste « Non merci ». Je vous assure que personne ne vous prêtera d’arrière-pensées.
En commençant par de tout petits non, étape par étape, vous allez vous habituer à dire non sans culpabiliser.
4. Apprendre à dire non avec le sourire
Quand il est asséné avec une voix stricte et un visage fermé, un non peut offenser votre interlocuteur, alors qu’il passera très bien s’il est exprimé avec amour. Au moment de décliner une proposition, gardez donc votre énergie lumineuse et souriez. Apprendre à dire non avec justesse, c’est utiliser le ton adapté pour être dans le respect de soi et des autres.
5. Exprimer son refus en disant « je »
Prenez la responsabilité de ne pas accepter une proposition plutôt que de la rejeter sur votre interlocuteur. Utilisez le « je » pour exprimer votre refus, et non le « tu » qui est toujours un élément accusateur.
Si on reste sur l’exemple du café proposé par une amie, ne dites pas « Tu as vu l’heure ? Il est bien trop tard pour boire un café ». Préférez une formule du type : « Non merci, je ne bois pas de café après 16 h. » Parlez de vous plutôt que d’être dans l’accusation de l’autre, et personne ne viendra vous reprocher votre choix.
6. Reformuler une proposition pour la décliner plus facilement
Pour des questions plus complexes qu’une tasse de café, vous allez peut-être vous sentir assaillie par les peurs dont je vous parlais au début. Je vous propose donc de reformuler la question de votre interlocuteur et de laisser poser un peu le silence. Cela vous laissera du temps pour accueillir vos émotions et analyser si elles vous paraissent justes ou irrationnelles. Je vous invite d’ailleurs à réaliser cet exercice de prise de recul le plus souvent possible afin d’apprendre à dire non avec justesse à toutes sortes de sollicitations.
Le fait de reformuler la question ouvrira également la discussion. La personne en face de vous sentira votre hésitation et sera peut-être amenée à vous faire une proposition plus acceptable à vos yeux.
7. Décaler sa réponse pour apprendre à dire non avec justesse
Parfois, vous serez tellement tiraillée entre votre envie de décliner une proposition et la peur des conséquences de ce refus, que quelques minutes de réflexion ne suffiront pas. Dans ces cas-là, jouez votre joker ! Remerciez votre interlocuteur pour sa proposition et dites-lui que vous allez y réfléchir. Cela pose les prémices d’un non qui n’est pas facile à dire sur le moment, et vous permet de prendre du recul.
Vous pourrez ainsi considérer la proposition à tête reposée et étudier les tenants et les aboutissants de votre refus. Lorsque vous reviendrez vers votre interlocuteur dans un second temps, vous pourrez la décliner avec amour et bienveillance.
8. Répéter des mantras pour oser dire non sans culpabiliser
Pour court-circuiter vos pensées irrationnelles, je vous invite à venir les remplacer par d’autres pensées plus justes. Pour cela, je vous conseille d’intégrer à votre rituel du matin deux mantras particulièrement puissants :
- Je pense à moi pour pouvoir penser aux autres ;
- Je me respecte pour pouvoir respecter les autres.
L’idéal est de les répéter sur une période de 21 jours, afin qu’ils s’ancrent dans votre mental. Personnellement, je les pratique beaucoup dans mes temps de prière et je peux vous dire que la vie est de plus en plus magique.
Apprendre à dire non avec justesse est une action très puissante. C’est, selon moi, une clef fondamentale du bonheur. Car dire non à quelque chose qui ne vous correspond pas, c’est vous dire oui à vous-même, à votre lumière et à votre mission d’âme. Si vous souhaitez être accompagnée sur ce chemin, réservez votre appel éclairé dès maintenant. Pendant ces 45 minutes offertes, nous verrons ensemble les blocages qui vous empêchent de vous affirmer et les leviers pour les dépasser.
